Les puces ~

Les puces sont des insectes caractérisés entre autres par leurs pièces buccales comportant un appareil piqueur-suceur leur permettant de se nourrir du sang de leur hôte, qu’il soit humain ou animal. Les puces ne vivent pas en permanence sur leurs hôtes, elles y sont uniquement pour prendre leurs repas et pondre leurs œufs. En dehors de ces moments, les puces vivent dans les lieux de couchage, panier, tapis, canapé, moquettes, nids (si l’hôte est un oiseau), etc. En extérieur, les conditions optimales pour le cycle de la puce sont réunies du printemps à l’automne. Lorsqu’elles sont présentes dans les habitations, cela peut être toute l’année. Du fait de leur facilité à passer d’un hôte à l’autre, elles sont capables de véhiculer diverses maladies et sont également source d’allergies.

Il existe plus de 2 000 espèces de puces mais seulement quelques-unes sont retrouvées chez nos animaux de compagnie dont l’espèce Ctenocephalides felis (aussi appelée puce du chat même si elle peut piquer d’autres espèces s’il le faut comme le chien, les oiseaux, les petits mammifères ou encore l’Homme) appartient à l’ordre Siphonaptera au même titre que l’espèce Ctenocephalides canis (aussi appelée puce du chien qui peut également piquer d’autres espèces si nécessaire) qui est beaucoup moins présente en France.

Leur cycle de vie

1- Les puces adultes prennent en moyenne un repas sanguin par jour qui dure entre deux et dix minutes environ. Généralement, elles restent sur le même hôte jusqu’à 5 leur mort même s’il peut arriver qu’elles en changent si un autre hôte fréquente le même milieu. La puce femelle pond en moyenne 10 à 20 œufs par ponte sur l’hôte, tous les deux à trois jours. Les œufs tombent ensuite sur le sol et quelques jours après (entre 1 et 9 jours) en sort une larve.

2- Les larves passent ensuite par trois stades larvaires (durant au total 10 à 20 jours en moyenne) où elles évolueront dans un endroit sombre comme sous les plinthes, la base des fibres des tapis, dans les fentes de plancher, etc. En effet, elles ne survivent pas dans un milieu ensoleillé. Durant ces trois stades, les larves vont se nourrir principalement des déjections sanguines émises par les puces qui se retrouvent au sol lorsque le chat se gratte mais aussi d’autres débris organiques provenant de l’hôte comme les poils par exemple.

3- Une fois que la larve a atteint la dernière phase larvaire, elle tisse un cocon dans lequel se forme la nymphe qui donne ensuite naissance à une puce adulte appelée adulte émergeant. Cette étape peut durer de quelques jours à plusieurs mois car l’adulte émergeant reste abrité dans son cocon tant que les conditions extérieures ne sont pas favorables à sa sortie. En effet, ce dernier est sensible aux vibrations provoquées par les déplacements du ou des hôtes potentiels présent dans l’environnement mais aussi à la lumière, à l’augmentation des températures ainsi qu’au dioxyde de carbone dégagé par les hôtes grâce à ses organes sensoriels.

4- Lorsque l’adulte émergeant à toutes ces conditions favorables, il sort de son cocon pour rejoindre son hôte et prendre son premier repas sanguin. A la suite de celui-ci, les puces mâles et femelles ont une durée de vie de 20 à 30 jours.

Les puces adultes ne représentent en fin de compte que 5% de l’infestation dans une maison. Les œufs quant à eux représentent 50%, les larves 35% et les nymphes 10% de l’infestation. Dans des conditions optimales, c’est-à-dire avec une température de 27°C et un taux d’humidité dans l’air de 70%, le cycle de la puce peut s’effectuer entre 15 et 30 jours. Au sein des habitations, ce cycle s’effectue entre 2 semaines et six mois suivant les températures et le taux d’humidité présents dans celles-ci.

Pour repérer la présence des puces sur votre animal, il faut déjà savoir que les démangeaisons ne sont pas toujours obligatoires. En effet, il peut avoir des puces sans pour autant se gratter s’il n’est pas sensible à leurs piqûres. Ce qui pourra être un révélateur est la présence de petites crottes noires que les puces laissent à la base des poils, elles sont visibles à l’œil nu. Il est aussi possible d’utiliser un peigne anti-puces qui enlèvera les crottes, les œufs et les puces qui se trouveront sur votre animal. En cas de réaction allergique, des démangeaisons ainsi que des lésions cutanées comme des rougeurs, des croûtes ou bien une perte de poils, pourront également être observées chez votre animal de compagnie.

Dans certains cas il peut être nécessaire d’avoir recours à un antiparasitaire chimique. A titre préventif - et parfois curatif - vous pouvez utiliser du vinaigre de cidre, de la terre de diatomée ou encore de l’huile de coco par exemple.

Une chose importante est à retenir si votre animal est régulièrement infesté par les puces : "Le terrain est tout, le parasite n'est rien" - Claude Bernard.

C'est-à-dire que l'alimentation, la flore intestinale, le système immunitaire, etc. sont tout aussi importants que l'antiparasitaire que vous donnez à votre animal.